Déprimant et atterrant, voilà tout ce que cela m’inspire. Avant de passer aux commentaires, un bref aperçu du contrôle sur lequel tout le monde pouvait avoir plus de 10 :
Exercice 1 : tester une égalité, calcul littéral, déjà fait 3 fois dans l’année en contrôle. Il reste au moins 1/3 des classes qui n’ont pas compris qu’il fallait séparer les calculs ! D’autres ne savent pas qu’il faut utiliser tous les termes pour faire le calcul
Exercice 2 : proportionnalité. Lire un graphique, une échelle (niveau 6e) pas acquis pour certains (j’ai pourtant toléré une marge), certains ne savent pas lire (« laisse les traits de lecture »). Question très difficile ensuite sur la reconnaissance de la proportionnalité sur un graphique (c.f. exo 1 p 99), avec des calculs fantaisistes de proportionnalité, sachant qu’un seul point était lisible sur le graphique. Un calcul de ratio, identique à l’exercice 2 de la feuille (niveau de base), donc application directe, avec des résultats qui dépassaient les 40 kg de viande au total pour une masse de départ de 4,8 kg pour quelques élèves. A ce niveau là, il faut être déconnecté pour ne pas voir l’erreur quand on écrit.
Exercice 3 : triangles semblables. Ex 6 (le même) et dans le cours, ne pas savoir le faire est inadmissible
Exercice 4 : triangles semblables. Dans le cours, c’est l’exemple 4, pas savoir le faire m’inciterai à vous coller pour aller recopier une dizaine de fois le cours (vous savez le cahier que vous n’utilisez jamais)
Exercice 5 : triangles semblables. Application directe, même plus facile que le 75 fait en exercice. J’ai trouvé une obélisque qui mesurait de 1,84m à 180 m environ… No comment
En règle générale, sur la géométrie, vous ne suivez pas les démarches que l’on vous donne, ni les raisonnements, ni la présentation, ni l’utilisation des lettres… Je parle dans le vide, vous ne prenez pas les corrections, vous ne les retravaillez pas. En 4e, on ne vous demande pas de faire deux calculs, mais de raisonner avec un langage technique. Quand vous ne le maitrisez pas, ce sont des points qui s’envolent, tout comme l’absence de propriétés, des conclusions non présentes (il faudra bientôt faire comme les 6e avec une structure « On sait que, or, donc » obligatoire…). Bref c’est le grand n’importe quoi dans vos têtes, mais ça c’est sûr, quand on ne fait rien, qu’on vient en dilettante, que les 3/4 du cours sont passés à autre chose qu’à écouter, que les exercices ne sont pas faits (pourquoi les faire, c’est vrai !), que la correction est optionnelle, hé bien, … on part dans le mur, le niveau attendu ne va faire que s’élever maintenant avec des nouvelles notions. A vous de voir, mais cela ne va pas s’améliorer avec votre comportement.
Sans oublier le français, qui semble n’être pas votre langue maternelle pour beaucoup d’entre vous. Pas de majuscules, pas de point, des phrases qui ne veulent rien dire, des écritures où ce n’est même pas phonétique, on touche le fond. Les mathématiques, c’est aussi du français, savoir communiquer avec quelqu’un dans sa langue (et on nous le répète assez !), malheureusement pour vous, vous ne parlez pas ma langue pour certains d’entre vous.
Quelques élèves sauvent la mise, heureusement, avec de bonnes surprises, du travail, des efforts de rédaction et de restitution, qui prouvent que j’ai bien fait un cours sur les sujets traités. Merci à eux de me faire passer quelques secondes, en pensant « belle rédaction », « c’est OK », « c’est vraiment mieux que d’habitude », avant de retomber dans la médiocrité du reste du tas…
Se remettre en cause, c’est le premier pas pour progresser. Beaucoup en sont loins, quel dommage.